mercredi 9 septembre 2009

Mon doc a dit...

Tel que prévu, j'ai rencontré mon doc ce matin.

Après une brève histoire de cas (questions d'usage qu'un médecin pose à son patient), il m'a osculté, pincé, chatouillé... la jambe gauche (seulement quand même...), et il m'a dit...

- qu'il croît qu'il s'agit bien d'une neuropathie (pathologie / problème d'un nerf);

- qu'il s'agit d'une portion du nerf sciatique, probablement la portion poplité (sous le genou);

- qu'un électro-myogramme (test de conductivité nerveuse) s'avère essentiel pour confirmer le diagnostic;

- qu'il pense que ma compétition de dimanche le 13 septembre risque d'augmenter ma douleur et d'aggraver ma condition, mais que celle-ci ne serait pas irréversible;

- que s'il était dans ma peau, qu'il avait subi tous les traitements d'ostéopathie et de physiothérapie que j'ai subis, et qu'il s'était entraîné autant que je l'ai fait ces 3 derniers mois, alors il participerait quand même à cette compétition et tenterait de battre le record canadien que je souhaite battre.

HUM !!!

Ça vient remettre les choses en perspective...

Si je compétitionne dimanche, je dois m'attendre à une douleur plus intense que d'habitude, mais ça vaut quand même la peine de donner mon 100%, car j'ai mis tellement de temps, d'efforts et de motivation pour en arriver où j'en suis, que je dois mettre toute la gomme dimanche prochain.

OK !

Je repart plus motivé que jamais et je me croise les doigts pour que les douleurs soient tolérables pendant mes 5h05m00s de marche olympique.

À suivre...

Consultation médicale d'urgence

Ce matin, après mon entraînement et mes traitements chez Action Sport Physio, j'irai consulter d'urgence mon médecin en médecine sportive.

En effet, depuis plus d'une semaine, je ressens des symptômes et j'ai des signes de ce qui pourrait s'apparenter à une "Dysfonction du nerf péronéal commun" de la jambe gauche.

Ces symptômes sont :

- hypoesthésie (baisse de sensibilité) de la partie inférieure de la jambe;

- sensibilité et parfois même douleur de la portion exposée (portion la plus fragile) de ce nerf, i.e. à l'arrière et du côté gauche (extérieur) de la jambe gauche près du genou.

Ces signes sont :

- perte de force en dorsiflexion (capacité de relever le pied et les orteils vers le haut à partir de la cheville);

- usure anormale de la partie inférieure avant de mes espadrilles, i.e. cette partie est plus usée pour le pied gauche que pour le pied droit. Ceci peut laisser sous-entendre que les orteils de mon pied traînent au sol (que j'ai de la difficulté à les relever) à chaque fois que je pousse pour me propulser vers l'avant.

Il est à noter que cette usure anormale de mes espadrilles date de très longtemps. Je l'avais déjà remarquée depuis plus d'un an. Il n'est donc pas impossible que cette "dysfonction" remonte à très longtemps...

J'espère que mon médecin saura me dire s'il s'agit bien d'une "Dysfonction du nerf péronéal commun" et si oui qu'il me proposera un traitement rapide et efficace, car je ne veux pas que ce 2e problème à ma jambe gauche ne vienne ternir ma compétition de dimanche prochain, ni ma possibilité de m'entraîner par la suite.

Là-dessus, je retourne me coucher... avec un peu moins d'anxiété, car il est 3h30 du matin et toutes ces interrogations m'empêchaient de dormir.

A+

Luc

mardi 8 septembre 2009

Encouragements reçus

À la fin août, j'ai envoyé un courriel aux marcheuses et marcheurs olympiques canadiens dont j'ai l'adresse courriel.

Je leur ai fait part de mon objectif de battre le record canadien sur 50 Km chez les hommes âgés de 50 à 54 ans.

Depuis, j'ai reçu des encouragements de trois de ceux-ci :

1) Stafford Whalen, le coordonnateur national en marche olympique, m'a écrit :

"I wish you much success in New Jersey. It is a very tough record..."

2) Donald Côté, un marcheur de l'Outaouais, m'a répondu :

"Je te souhaite bonne chance pour ton 50 Km... J'aimerais bien faire un 50 km l'année prochaine. Dommage que ce ne soit pas cette année."

3) Dave Keenan, un entraîneur et marcheur de l'Ouest canadien, s'est exprimé ainsi :

"Best wishes in your record breaking attempt. It will be extremely difficult, but I have confidence that you will be successful."

Ma stratégie pour battre 5h07m40s

Battre un record est déjà quelque chose. Quand en plus on est blessé, ça devient un double défi.

Alors, il faut être stratégique.
Oui, mais quelle stratégie adopter au juste ?

Il y en a des tonnes et des tonnes, mais...
... j'ose faire confiance à celle de Philip Dunn.

Philip est un olympien. Il a participé à 3 Jeux Olympiques (2000, 2004 et 2008).

Philip est aussi... un de mes amis. Je l'ai connu en janvier 2007 à Chula Vista en Californie. À ce moment, il était l'organisateur du Championnat de marche olympique des États-Unis sur 50 Km.

J'ai eu l'extrême privilège de m'entraîner pendant 2 semaines avec lui et John Nunn. Le tout supervisé par nul autre qu'Enrique Pena (l'entraîneur colombien qui a mené Jefferson Perez à la médaille d'or sur 20 Km aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996).

Sur la photo ci-haut, de gauche à droite : John Nunn (20 km aux J.O. de 2004), moi (Luc, le novice en marche olympique), Enrique Pena (L'Entraîneur par excellence au Monde), Philip Dunn (50 Km aux J.O. de 2000, 2004 et 2008).

Donc, je disais "... la stratégie de Philip...".

Philip a l'expérience de 3 J.O.
Il a aussi été champion à plusieurs reprises des compétitions sur 50 Km aux États-Unis.
Il a une belle philosophie du sport et réussi à expliquer la marche olympique en termes, à la fois simples et à la fois scientifiques.

Sa stratégie est de marcher les 30 premiers Km à un rythme lui permettant d'évaluer si à 30 Km il lui restera assez d'énergie pour accélérer la cadence.

Le mur (tout autant psychologique que physique) se produit aux alentours de ce fameux 30 Km. Le marcheur sage n'aura pas dépensé toute son énergie en glucides avant de franchir ce mur. Il aura plutôt misé sur un départ modéré lui permettant de brûler principalement les lipides (réserves de graisses qui se transforment en glycogène sous l'effet de l'effort prolongé).

De là, le moral ne devrait pas être à son plus bas.

On espère pouvoir se fier sur un résidu de motivation et sur une lucidité suffisante pour juger de la raisonnabilité de continuer jusqu'à 50 Km et d'éventuellement marcher plus vite, soit les 20 derniers km ou une partie de ceux-ci.

Ouais !

C'est la stratégie que je planifie utiliser.

Ainsi, je subdivise les 50 Km en un peu moins de 5h07m40s.

Le chrono "5h05m00s" me semble raisonnable. Il me donne 2m40s de réserve sur le présent record et n'est pas trop loin de ce dernier, de sorte qu'il peut s'avérer réaliste.

Revenons à mon calcul :

50 Km à franchir en 5h05m00s, ça donne ...

- 20 Km en 2h02m00s (mon P.B. est de 2h03m08s)... ça va être difficile;
- 10 Km en 1h01m00s (j'ai déjà réussi 1h00m05s)... ça peut se faire;
- 2 km en 12m12s (la boucle de 2 km doit être franchie 25 fois pour 50 km);
- 1 km en 6m06s (les bornes kilométriques m'aideront à valider mon chrono).

13 septembre 2009 = Date fatidique

Hé oui, il s'en vient à grand pas ce 13 septembre 2009. C'est à cette date que j'aurai l'occasion de tenter de battre un autre record canadien.

Où ça ?
À Ocean Township, au New Jersey (États-Unis).

Quand ?
Dimanche le 13 septembre 2009. Le coup d'envoi de l'épreuve sera donné à 8h30 le matin.

Quel record ?
Celui dans mon nouveau groupe d'âge (homme 50-54 ans).
Celui en marche olympique sur 50 Km (encore).
Celui établi il y a déjà 21 ans... par Jaan Roos le 11 septembre 1988 à Toronto.

Ce présent record est de 5h07m40s.

Ayoye !!!

Pas mal loin de mon record actuel 6h10m23s, mais...
... il s'est passé 2 ans depuis mon record, et...
... je suis confronté à une blessure (claquage) à mon ischio-jambier gauche qui n'est pas totalement résorbée !!!

Alors que faire ?

Premièrement, respirer par le nez...

Cette consigne s'applique autant avant que pendant la compétition.
Bien que la respiration nasale s'avère souvent insuffisante pendant une telle épreuve sportive.

En effet, la plupart du temps, il est préférable de garder la bouche légèrement entrouverte pour permettre à plus d'air de se rendre aux poumons.

La respiration peut aussi être forcée (volontairement).
Bien que, la plupart des athlètes d'endurance de haut niveau semblent réussir à ne laisser voir aucune forme de respiration forcée... à vrai dire, on dirait qu'ils ne respirent même pas !?!

On dirait que par magie, l'air se rend à leurs organes vitaux tout naturellement, à part lorsqu'ils font un éventuel sprint final (sur quelques centaines de mètres tout au plus... sur 50 Km, on ne peut pas se permettre de sprinter beaucoup plus longtemps).

Deuxièmement, "respirer par le nez"...

Je dois m'efforcer de :

- rester calme, car l'énervement ne peut que rarement être bénéfique;
- être confiant, car je me suis très bien entraîné et j'ai fais tout ce que j'ai considéré nécessaire suite à ma blessure;
- me préparer mentalement, me visualiser en train de réussir mon exploit.

Et finalememt, "respirer par le nez"...

C'est vrai que ça fait du bien...

lundi 7 septembre 2009

Détenteur du record canadien

Tel que promis, je vous reviens avec mes performances et ambitions...

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Je détiens présentement le record canadien en marche olympique sur 50 Km dans mon ancien (2007) groupe d'âge (homme 45-49 ans).


En effet, le 1er mai 2007, à Hennequeville (France), j'ai réussi à parcourir la distance de 50 Km lors de la 34e édition du Championnat de Basse-Normandie de marche athlétique sur 50 Km.


J'ai terminé cette longue et difficile épreuve en 6h13m11s.


Étant donné qu'aucun autre canadien de ce groupe d'âge n'a fourni sa performance à l'Association Canadienne des Vétérans en Athlétisme (Canadian Master Athletic Association), je suis automatiquement devenu le détenteur de ce record.


Me voici dans les rues d'Hennequeville à établir ce record canadien...


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Ne m'en tenant pas à cette réussite, j'ai battu mon propre record 4 mois et demie plus tard, en parcourant un autre 50 Km en 6h10m23s.

Cette fois-ci, dimanche le 16 septembre 2007, c'était à Ocean Township au New Jersey (États-Unis).

J'ai eu la chance de faire quelques kilomètres en bonne compagnie.

Premièrement, Ian Whatley a marché environ 2 Km avec moi.

Par la suite, son rythme était trop rapide pour moi. J'ai dû ralentir et laisser Ian continuer à sa vitesse.

Faut dire qu'Ian savait qu'il ne parcourerait pas 50 Km en ce 16 septembre 2007.

Il s'était inscrit à l'épreuve de 40 Km, soit 10 Km de moins à parcourir que moi.

Ainsi, il pouvait se permettre de mettre la gomme un peu plus que moi.

De plus, Ian est un athlète de longue expérience. Alors que je n'était qu'un débutant à cette époque.

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Le fait de ralentir, ou du moins de respecter mon rythme plus lent m'a permis de marcher aux côtés de Max Walker (nom prédestiné !!!).

On a probablement fait entre 4 et 6 Km ensemble. Max, lui aussi ne voulait pas se rendre jusqu'à 50 Km. Il trouvait que la distance de 40 Km était bien assez difficile pour lui.

J'ai donc parcouru les 10 derniers Km tout seul...

OUF !

Difficile de garder le moral. Surtout quand les ravages de l'acide lactique se font sentir dans chacun de nos moindres petits muscles.

Je dois les remercier sincèrement, car ils m'ont grandement aidé à garder le moral pendant ces quelques 6 heures.

Un gros MERCI tout spécial à Max qui s'est donné la peine de venir me rejoindre après la fin de son 40 Km pour venir m'encourager alors que j'éprouvais des douleurs atroces.